Dans son rapport « Les enfants et les décharges de déchets électroniques », l’Organisation mondiale de la Santé relève que « pas moins de 12,9 millions de femmes travaillent dans le secteur informel des déchets, ce qui les expose potentiellement à des déchets électroniques toxiques et les met en danger, elles et leurs enfants à naître ».
« Plus de 18 millions d’enfants et d’adolescents, dont certains n’ont pas plus de 5 ans, font partie de la main-d'œuvre active du secteur industriel informel, dont le traitement des déchets est un sous-secteur ».
Des personnes « particulièrement vulnérables aux produits chimiques toxiques que ceux-ci contiennent en raison de leur plus petite taille, du moindre développement de leurs organes et de leur rythme de croissance plus rapide ». Ainsi, « ils absorbent proportionnellement plus de polluants et leur organisme est moins capable de métaboliser ou d’éradiquer les substances toxiques ».
Pour l’OMS, « la collecte et le recyclage appropriés des déchets d’équipements électriques et électroniques sont pourtant essentiels pour protéger l’environnement et réduire les émissions nocives pour le climat ».
L'institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies appelle « les exportateurs, les importateurs et les gouvernements à prendre des mesures efficaces et contraignantes pour assurer l’élimination écologiquement rationnelle des déchets électroniques ainsi que la santé et la sécurité des travailleurs de ce secteur, de leurs familles et de leurs communautés »
Elle demande aux gouvernements de faciliter la réutilisation des matériaux et d’encourager la fabrication d’équipements électroniques plus durables.
En France, une proposition de loi en discussion veut, selon son intitulé, limiter l’empreinte environnementale du numérique. Principale mesure adoptée par les députés, sur pression des industries culturelles et relai du gouvernement : frapper les biens reconditionnés avec la redevance pour copie privée.