L’élu n’a pas été peu fier de présenter un système de « sécurisation par drone » depuis la Colline du Château à Nice, ville dont il est maire. Voilà « un outil d'avenir déjà utilisé lors du 1er confinement pour dissuader les contrevenants », tweete-t-il.
Il détaille : « Nous avons acquis 3 drones pour des missions spécifiques : un drone professionnel pour de l’observation longue distance, un second pour de la reconnaissance et support aux forces au sol, et un troisième drone de petit format très performant pour lever facilement le doute ». Dans un élan légaliste, main sur les codes, il assure que « la loi de Sécurité Globale autorise désormais l’utilisation des drones par les polices municipales ».
Sauf que le maire commet un impair qui lui vaudrait un 0 pointé en première année de droit. Et pour cause, la « loi » n’a pas été publiée au Journal officiel. Elle est actuellement auscultée par le Conseil constitutionnel, saisi par plus de soixante députés, le Premier ministre et plus de soixante sénateurs. L’examen est toujours en cours.
Dit autrement, un maire qui lancerait ses meutes de drones dans les airs de sa bourgade en s’appuyant sur une loi future, ne respecterait lui-même pas les textes.
À quand des drones pour surveiller les drones ?