Le ministère de la Santé refuse de dévoiler les rouages techniques du Health Data Hub, relève Acteurs Publics. Conforté par un avis de la CADA, il a invoqué le risque que ferait peser une telle ouverture sur la sécurité des données de santé.
À défaut d’avoir obtenu la suspension de la plateforme nationale des données de santé, plusieurs associations cherchaient en effet à faire toute la lumière sur ce projet hautement sensible en ce qu’il vise à centraliser le maximum de données de santé pour en faciliter l’accès, aux chercheurs notamment.
Dans un avis rendu le 26 avril, la commission juge a contrario recevable l’argumentaire développé par le ministère de la Santé. Celui-ci estime que l’ouverture des codes sources de la plateforme est impossible car elle serait « susceptible de porter atteinte à la sécurité des systèmes d'information », et donc à la sûreté de l'État, à la sécurité publique ou à celle des personnes.
De quoi faciliter « les intrusions dans la plateforme » et compromettre « l’efficacité des moyens déployés pour assurer la sécurité des données de santé », assure le ministère de la Santé.
Le code source mériterait pourtant d’être ouvert, selon le député Modem Philippe Latombe, chargé d’une mission sur la souveraineté numérique. « Ce projet est opaque depuis le début, et rien ne vient l’éclairer ni le rendre plus transparent », déplore-t-il auprès d’Acteurs publics , a fortiori à mesure que « l’ouverture permettrait de trouver des failles exploitables par des acteurs malveillants » et de les corriger.