Le RGPD est dépassé et devrait être fortement révisé pour prendre en compte le contexte post-pandémique, a déclaré l'eurodéputé Axel Voss au Financial Times, qui le qualifie, à tort, de « l'un des pères du RGPD », alors qu'il fut précisément celui qui déposa le plus d'amendements « négatifs » en matière de protection des données.
Il s'agirait, à l'en croire, de prendre en compte non seulement le passage généralisé au travail à domicile, mais aussi l'émergence d'une multitude de nouvelles technologies.
« Nous devons être conscients que le RGPD n'est pas fait pour la blockchain, la reconnaissance faciale ou vocale, l'exploration de texte et de données [...] l'intelligence artificielle », a déclaré l'eurodéputé allemand.
Son opinion, selon laquelle les règles devraient être révisées « de manière très détaillée », serait partagée par son groupe politique au parlement, le Parti populaire européen (PPE), une coalition qui comprend la chancelière allemande Angela Merkel dans ses rangs.
Sophie in't Veld, eurodéputée néerlandaise qui a participé à la rédaction du RGPD, estime pour sa part que la loi reste adaptée à son objectif : « Nous avons travaillé sur ce projet de loi pendant cinq ans et nous l'avons préparé mieux que toute autre législation. L'idée que nous ayons oublié quelque chose n'est pas plausible. Le RGPD est également une législation très générale qui laisse une grande flexibilité de mise en œuvre. »