« [Hier], nous avons effectué notre dernière allocation /22 d'IPv4 à partir des dernières disponibles de notre pool », explique le RIPE Network Coordination Centre. Ce dernier est en charge de l'Europe, du Moyen-Orient et de certaines régions d’Asie centrale.
Ce n'est (malheureusement) une surprise pour personne. « Même si nous sommes à sec, nous allons continuer à récupérer des adresses IPv4 à l'avenir. Celles-ci proviendront d'organisations qui ont cessé leurs activités, ou de réseaux nous renvoyant des adresses dont elles n'ont plus besoin ».
Une liste d'attente est mise en place pour les réallouer, mais uniquement à ceux qui n'ont jamais obtenu d'IPv4 précédemment, dans le but de favoriser les nouveaux acteurs. Un graphique indique le nombre d'entités sur cette liste (11 le 25 novembre) et le délai (en jours) pour que le premier de la liste soit servi.
« Nous prévoyons donc d’allouer des IPv4 pendant un certain temps, mais ces petites quantités ne couvriront pas les millions d'adresses dont les réseaux de notre région ont besoin aujourd'hui ».
« Sans déploiement IPv6 à grande échelle, nous risquons de nous engager dans un avenir où la croissance de notre Internet sera inutilement limitée », explique le RIPE NCC. L'Arcep est récemment revenue en détail sur les problématiques soulevées par cette pénurie et la situation (inquiétantes) des opérateurs en France.