L’institut rappelle que « les chimères inter-espèces sont des organismes vivants formés à partir de cellules issues d’organismes différents, obtenues à partir de cellules au stade embryonnaire. Dans le cas des chimères animal-homme, des cellules souches humaines sont insérées à des embryons animaux ».
L’Inserm explique que « la loi de bioéthique prévoyait initialement d’autoriser les chimères homme-animal, permettant ainsi de marquer une avancée pour la recherche ». Cette disposition a été rejetée par le Sénat, mais la navette parlementaire reprend. « Maintenant une commission mixte paritaire va essayer de trouver un texte commun aux deux chambres, si elle n’y parvient pas la loi sera étudiée à nouveau à l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot ».
Cet article 17 de la loi de bioéthique soulève des inquiétudes auprès de certains qui ont signé une tribune dans La Croix. Ils disent « Non aux chimères dans la loi de bioéthique ! ». Ils « appellent les parlementaires à s’insurger contre l’inscription de la bioéthique française dans ce scénario de science-fiction et à initier un Référendum d’Initiative Partagée ».
De son côté, l’Inserm rappelle les enjeux : « L’un des objectifs est de développer ainsi des modèles animaux de pathologies humaines notamment pour les maladies neurodégénératives. À plus long terme, ces chimères pourraient favoriser la production d’organes chez l’animal pour permettre des xénogreffes sur l’Homme ».