La mairie de Marseille a décidé de suspendre le projet de vidéoprotection dite « intelligente » engagé en 2015, rapporte France 3. Elle a demandé un audit du système de caméras de surveillance reliées au centre de visionnage de la police municipale.
En 2018, l'ancienne majorité municipale avait signé un contrat avec la société SNEF pour l'acquisition d'un système de vidéoprotection intelligente (VPI), capable de détecter des mouvements de foule, des comportements suspects, un objet, une bagarre... de retrouver une personne signalée par reconnaissance faciale, ou encore de détecter un bruit anormal, comme des coups de feu par exemple.
Tel qu'envisagé, le nouveau système aurait permis de stocker les images prises par les caméras pendant 10 jours. La VPI aurait ainsi permis de faire des recherches rapides à l'aide de filtres, dans les images stockées, dans le cadre d'enquêtes policières ou judiciaires. Dans le cas d'une voiture rouge suspecte, le temps de recherches serait ramené à dix minutes, au lieu de huit heures, selon un spécialiste de la société SNEF.
Mais la nouvelle équipe a suspendu le dispositif, s'interrogeant sur la pertinence et l'efficacité d'un système qui coûte sept millions d'euros par an en fonctionnement.