Lors d'un entretien aux Echos, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, a dévoilé le montant du prix de réserve pour les fréquences de la 5G : 2,17 milliards d'euros.
Cette somme couvre l'ensemble du spectre (310 MHz). Chaque opérateur devra donc débourser 350 millions d'euros pour les 50 MHz proposés à prix fixe (soit un total de 1,4 milliard d'euros si les quatre opérateurs participent).
Ensuite, les 110 MHz restants seront vendus aux enchères, avec un prix de départ de 70 millions d'euros par tranche de 10 MHz. Agnès Pannier-Runacher juge ce montant « raisonnable ».
Pour rappel, Sébastien Soriano (président de l'Arcep) estimait que 1,5 milliard était un « grand maximum », mais son avis n'a pas été suivi. « Nous sommes plus proches de 1,5 que de 3 milliards, comme nous l'avions dit dès avril », lâche la secrétaire d'État. « L'Arcep se prononcera, c'est son rôle, mais son avis n'est pas liant », ajoute-t-elle.
Concernant Huawei et les risques de sécurité, la position du gouvernement est « claire » : « Par principe, il n'y a pas de bons et de mauvais équipementiers. Et cela d'autant plus que là, on signe pour quinze ans, voire vingt ans. Bien malin celui qui saura ce que sera devenu tel ou tel équipementier d'ici là ».
Arthur Dreyfus, président de la FFTélécom, n'est pas du même avis, comme le rapporte Le Monde : « Cette décision n’est pas cohérente avec ce qui a été avancé ces derniers mois par le gouvernement ». Nul doute que les réactions devraient se multiplier ce lundi et durant la semaine.