Il y a deux mois, il prenait en charge ses premières affaires. Le conseil de surveillance précise que, aucun des cas « n'a eu de réponses faciles et les délibérations ont révélé l'énorme complexité des questions en jeu ».
Le détail des cinq décisions est disponible par ici. L’une d’elles concerne la France (décision 2020-006-FB-FBR) et plus particulièrement une vidéo et un texte en français dans un groupe public Facebook sur la Covid-19.
« La publication faisait état d’un scandale à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (l’agence française responsable de la réglementation des produits de santé), laquelle a refusé d’autoriser l’utilisation de l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine pour lutter contre la COVID-19, mais a autorisé et encouragé l’utilisation du remdesivir », explique le conseil.
« L’utilisateur a critiqué l’absence de stratégie sanitaire en France et a déclaré que « le traitement de [Didier] Raoult » est utilisé ailleurs pour sauver des vies. La publication de l’utilisateur s’interrogeait également sur ce que la société avait à perdre en permettant aux médecins de prescrire en urgence un « médicament inoffensif » dès l’apparition des premiers symptômes de la COVID-19 », ajoute-t-il.
Sa décision est la suivante :
« Le Conseil de surveillance a annulé la décision de Facebook de supprimer une publication qui, selon la société, « présente un risque imminent… de danger physique ». Le Conseil a estimé que la règle de Facebook relative à la désinformation et au danger physique imminent (qui fait partie de ses Standards de la communauté sur la violence et la provocation) était indûment vague et a recommandé, entre autres, que la société crée un nouveau Standard de la communauté sur la désinformation en matière de santé ».
Le conseil de surveillance rappelle que ces décisions « sont contraignantes pour Facebook et [il demandera] à l’entreprise de les mettre en œuvre ». Le réseau social dispose de sept jours.