Pour accompagner la réouverture des lieux accueillant du public mais également dans les moyens de transport, des QR codes devraient remplacer les cahiers de rappel.
Via l’application TousAntiCovid, les personnes pourraient ainsi renseigner leurs données à caractère personnel et faciliter ensuite le traçage des chaînes de contamination. L’information a été relevée hier par Le Monde et RMC. Elle était déjà donnée dans une saisine pour avis du Comité de contrôle et de liaison (CCL Covid 19) en date du 15 décembre 2020.
Un projet de décret relatif au traitement de données « StopCovid » (devenu TousAntiCovid) est donc sur la rampe pour orchestrer cette extension. Analysé au Conseil d’État, il exigera l’avis de la CNIL, bien évidemment.
Plusieurs modifications sont attendues : « il est proposé d’élargir les bases d’historicité de proximité des contacts à risque et de donner une date approximative dudit contact à risque ». De même, le code postal pourra être renseigné, et ce « pour proposer des adresses de laboratoires dans le périmètre ou à proximité du code postal renseigné ».
L’avis mentionne le QR code : il permettra de « prévenir les personnes utilisatrices qu’il existe un risque pour leur santé dans la mesure où elles ont pu être en contact avec une personne diagnostiquée positive à la Covid-19. »
Le même document assure que l’utilisateur ne sera pas géolocalisé et ne disposera pas d’informations à caractère personnel « relatives aux autres personnes ayant fréquenté le même lieu et lors de la même plage horaire ».
La mécanique est détaillée : « un QR code sera positionné à l’entrée de certains lieux à risque (…) , la personne flash ce code (…) et fait ainsi un check-in à la date « d » pour une durée « t » dépendant du type de lieu ».
Ensuite, « si une personne, qui a été dans le même lieu sur la même plage horaire, se déclare dans l’application, la personne ci-avant reçoit une notification de contact warning, dit à "risque modéré" (impliquant la surveillance des symptômes, etc.) ».
Mais si « trois personnes se sont déclarées, et étaient sur la même plage horaire, alors la personne reçoit une notification classique de contact tracing à "risque élevé" ». Ceux-là bénéficieraient d’un accès prioritaire aux tests.
Si le QR code est obligatoirement mis en œuvre, alors « celui-ci sera assorti de mesures alternatives accessibles à tous (ex. : cahiers de rappel papier ou numérique) ».