Suite à la décision de Mastercard et VISA de cesser toute collaboration avec le site pour adultes, il a procédé à un nettoyage par le vide, supprimant des millions de vidéos pour tenter de se refaire une virginité. PornHub précise au passage qu'il n'est pas seul concerné par la diffusion de contenus pornographiques litigieux, et que la décision qu'il vient de prendre n'a pas d'équivalent chez Facebook, Google, Snapchat, TikTok ou Twitter.
Pour l'Electronic Frontier Foundation (EFF), si l'exploitation sexuelle sous toutes ses formes doit être combattue, nos sociétés doivent se donner les moyens de le faire par la loi, et non dépendre de décisions émises par des acteurs privés comme Mastercard et VISA qui n'ont pas à décider ce qui relève ou non de la libre expression en ligne.
« Ils n'ont pas été élus ou choisis par les citoyens d'aucun pays » précise l'association, qui rappelle que ce n'est pas la première fois qu'elles agissent de la sorte, renvoyant au sort qui avait été réservé en son temps à Wikileaks. Ainsi, pour l'EFF, le débat n'est pas ici de savoir si PornHub est un service « prédateur » ou non. Mais ce que l'on accepte comme censure opérée par des acteurs privés sans que cela ne relève d'une décision légale, simplement de ce qu'elles ont décidé d'autoriser ou non.