Version importante pour le framework, qui permet pour rappel de faire fonctionner des applications sur plusieurs plateformes en faisant appel à HTML, aux CSS et à JavaScript. Le cadriciel se sert de Chrome pour le rendu et de Node.js et V8 pour le traitement en arrière-plan.
Les applications Electron subissaient jusqu'ici une importante dégradation de leurs performances sur les Mac M1. Et pour cause : compilées pour des environnements x86, elles étaient récupérées par Rosetta 2 dans Big Sur, exécutant alors deux fois la compilation JIT.
La solution est donc Electron 11.0, qui bénéficie désormais d’un support complet avec les puces M1. Les développeurs sont invités à recompiler leurs applications pour profiter de l’apport significatif en performances ainsi que certains bonus spécifiques à M1, comme la taille plus importante de la page mémoire.
Pour s’assurer qu’il n’y aura pas de confusion, l’équipe fournit deux versions séparées d’Electron : une pour plateformes x64, l’autre pour les Mac M1 (ARM64). Elle a réfléchi à la possibilité d’une compilation qui fournirait les deux codes en un seul binaire, mais le jeu n’en vaudrait pas la chandelle, le poids de l’application grimpant en flèche.
Cette compatibilité est le plus gros apport d’Electron 11.0, mais quelques autres améliorations sont présentes, comme l’ajout d’un message de plantage pour V8 et d’informations de localisation pour les paramètres de crashReport, ou encore l’arrivée de webContents.forcefullyCrashRenderer()
pour tuer un processus de rendu.
À noter que depuis la publication de la version 11.0, deux moutures 11.0.1 et 11.0.2 ont été fournies pour régler quelques bugs de jeunesse.