La Cour des comptes épingle (encore) la vidéosurveillanceCrédits : pixinoo/iStock

Dans son rapport consacré aux polices municipales, la Cour des comptes enfonce le clou sur la vidéosurveillance, relève Alexandre Léchenet dans La Gazette. Elle estime que l'efficacité n'est pas prouvée, pour des coûts pourtant importants. Elle note également l'absence d'encadrement législatif pour les caméras embarquées, les drones ou encore la reconnaissance faciale.

Elle constate en outre qu’aucune des recommandations qu’elle avait formulées en 2011 dans le cadre d’un précédent rapport sur l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique, n’ont été mises en œuvre.

Les auteurs du rapport observent que le coût d’installation d’une caméra peut aller du simple au quintuple. Elle s’interroge aussi sur l’utilité de continuer à flécher les subventions sur la vidéosurveillance quand d’autres secteurs pourraient en bénéficier. Enfin, elle interroge la légalité de subventions versées par les régions et les départements pour l’installation de la vidéosurveillance, la sécurité n’entrant pas dans leurs prérogatives.

Au regard du coût jugé élevé de cette technologie de sécurité, la Cour des comptes épingle également leur efficacité pour réduire la délinquance. S’appuyant sur les statistiques de la délinquance de la place Beauvau, les auteurs du rapport maintiennent pour leur part, tout comme la Cour l'avait fait en 2011 qu'« au vu des constats locaux résultant de l’analyse de l’échantillon de la présente enquête, aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation. »

La Cour note le flou qui règne sur le nombre de ces équipements : « La connaissance du nombre de caméras effectivement installées reste donc approximative, comme le signalait déjà la Cour en 2011 », lorsqu'elle avait estimé leur nombre à 10 000. Fin 2018, la direction des libertés publiques et de l’action judiciaire du ministère de l’Intérieur en comptabilisait 60 674.

De leur côté, police nationale et gendarmerie en dénombraient 76 457, hors Paris et petite couronne. Un différentiel non expliqué. Même confusion d’ailleurs concernant les centres de supervision urbain (CSU), qui serait de 768 selon le site data.gouv.fr et de 423 selon le secrétariat général du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) à fin 2018.

Vous n'avez pas encore de notification

Page d'accueil
Options d'affichage
Abonné
Actualités
Abonné
Des thèmes sont disponibles :
Thème de baseThème de baseThème sombreThème sombreThème yinyang clairThème yinyang clairThème yinyang sombreThème yinyang sombreThème orange mécanique clairThème orange mécanique clairThème orange mécanique sombreThème orange mécanique sombreThème rose clairThème rose clairThème rose sombreThème rose sombre

Vous n'êtes pas encore INpactien ?

Inscrivez-vous !