Déployer un réseau 4G sur notre satellite nécessite de disposer d’un matériel capable de résister aux conditions lunaires, particulièrement peu accueillantes comparées à celles sur Terre.
C’est pour rappel Nokia Bell Labs qui a été sélectionné par la NASA pour cette mission. La société a développé « une station de base LTE ultra-compacte, de faible puissance et renforcée ». Pour vérifier sa résistance, Nokia s’est tournée vers le High Power Radio Frequency Laboratory.
Dans la ligne de mire : l’effet multipactor. « Cet effet indésirable se traduit par la multiplication par avalanche des électrons dans certains composants RF », explique le CNES. Le Centre le connaît bien puisqu’il faut s’en prémunir sur les satellites. Il peut entraîner des dommages et/ou une perte totale du système.
Le bilan est positif : « Les résultats ont montré que la conception de la station de base LTE est résistante à l’effet multipactor ». L’ESA est confiante sur le fait qu’elle pourra fonctionner sur la Lune et dans l’espace.
L’idée derrière la 4G est de permettre « du streaming vidéo en direct, et de contrôler à distance les rovers, les bases lunaires et les infrastructures associées », explique l’Agence spatiale européenne. Son déploiement est prévu pour 2022. Les premiers humains sont pour rappel prévu en 2024.