Une alternative française à la technologie du géant américain de l'analyse de données Palantir, pour aider la France à prévenir d'éventuelles attaques terroristes, prendrait environ deux ans de développement, a déclaré Patrice Caine, PDG du groupe de défense Thales, lors d'un déjeuner avec l'Association de la presse anglo-américaine, rapporte Reuters.
« L'enjeu économique est très faible », à l'en croire, le contrat signé par la DGSI avec Palantir ne valant que quelques millions d'euros. « Ensuite, il y a l'enjeu de souveraineté, d'autonomie, d'indépendance et ça, c'est une question pour laquelle seul l'État a la réponse. C'est une question d'années (...) On va dire deux ans. Ça va vite », a-t-il précisé.
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui avait acheté la technologie Palantir suite aux attentats de 2015, avait de son côté expliqué avoir renouvelé le contrat l'an passé, « faute d'alternative française ».
Intelligence Online révèle cela dit que la DGSI aurait commencé à contacter plusieurs sociétés (Saagie, Airbus Group, Thales, Sopra Steria et Atos, notamment) pour développer un outil de traitement des données hétérodoxes (OTDH), qui « vise à construire, comme son nom l'indique, un instrument global de traitement des données du service issues de capteurs différents ».