« Un développeur épingle la présence de mouchards sur les sites Web publics », titre Acteurs Publics. 66 % des 1 674 sites officiels testés font en effet appel à un service externe (bouton de partage sur les réseaux sociaux, intégration de vidéo, mesure d’audience…), et 43 % à des services Google : Analytics pour le suivi d’audience, Maps pour la localisation, Fonts pour les polices de caractère, CDN (Content Delivery Network) pour la réduction du temps de chargement des contenus, etc.
Julien Bouquillon (@revolunet), un développeur français, par ailleurs agent public au sein de l’incubateur des ministères sociaux, a voulu estimer le nombre de services tiers présents sur les sites web des administrations publiques et organismes chargés d'une mission de services public.
Or, et « dans la plupart des cas, ces trackers auraient pu être évités facilement », déplore-t-il. Ainsi, OpenStreetMaps ou le Géoportail de l’IGN pourraient aisément remplacer Google Maps. Le logiciel libre Matomo, par ailleurs recommandé par le Socle interministériel des logiciels libres, pourrait quant à lui se substituer à l’omniprésent Google Analytics.
Il propose plusieurs autres pistes censées permettre de réduire la place de ces mouchards, à commencer par l'investissement dans des logiciels libres, l’élaboration d’un guide d’hygiène numérique pour les sites publics, et le fait de sensibiliser les développeurs à ces questions.
Next INpact avait à ce titre récemment révélé que deux mois après avoir fait de Qwant le moteur de recherche par défaut de ses ordinateurs, le ministère des Armées passait à... Google pour son propre site (defense.gouv.fr). Et qu'il avait fallu attendre juillet 2020 pour qu'il se conforme enfin au RGPD (mais sans pour autant respecter les conditions d'utilisation de Google).