C'est la question que s'est posée l'ingénieur Stéphane Bortzmeyer, revenant sur son blog sur les raisons de cette « controverse socio-technique » où « la machine politico-médiatique » s'est mise en marche. Il rappelle au passage que « beaucoup d'arguments entendus contre la 5G n'ont en fait rien de spécifique à la 5G » et que « de tels sauts se sont déjà produits dans l'histoire des systèmes socio-techniques ».
Il s'étonne par contre de l'absence d'un réel débat de fond sur les véritables évolutions de la 5G qui ne sont pas tant l'utilisation de telle ou telle bande de fréquences, l'évolution des débits et de la latence, mais bien le « slicing » et autres possibilités offertes aux opérateurs.
« Il est frappant de constater que certains sujets semblent plus porteurs, sans qu'on puisse trouver une base objective à l'importance qu'ils ont dans le débat public. Tout homme (ou femme) politique en France aujourd'hui se sent obligé d'avoir un avis sur la 5G, qu'il ou elle ait étudié le sujet ou pas » résume-t-il comme pour inviter à élever le débat, pas seulement sur le plan technique.