Microsoft récupère son datacenter sous-marin Natick et fait le point

En 2016, Microsoft faisait construire en France une grosse capsule sous-marine contenant 864 serveurs. Le datacenter était ensuite immergé en juin 2018 près des côtes écossaises pour une période de deux ans.

Le concept permettait d’utiliser directement l’eau de mer pour le refroidissement, baissant drastiquement la consommation énergétique de l’ensemble. En outre, l’énergie était fournie par les courants marins et le soleil, rendant la capsule autonome. Beaucoup de questions restaient cependant en suspens, notamment quoi faire en cas de panne matérielle, la récupération du matériel usé au bout de 20 ans (durée de vie estimée par Microsoft) et l’impact écologique.

Après deux ans d’immersion, Microsoft fait le point, vidéo à l'appui. Sur les questions de fiabilité, le verdict est sans appel : 1/8e à peine du taux d’erreur d’un centre sur terre ferme. Selon l’entreprise, la régularité de la température sous l’eau permet une réduction drastique de la corrosion engendrée par l’oxygène et les variations thermiques en temps normal.

Ce point, cumulé à l’utilisation d’énergies renouvelables, rend le projet écologiquement intéressant, même si la question du réchauffement de l’eau n’a pas été abordée. La firme est certaine que sa solution impacte beaucoup moins l’environnement qu’un datacenter classique, qui réclame de la surface au sol et des dépenses élevées pour la gestion de la température, augmentant la consommation de l’ensemble.

En outre, la construction d’un centre peut prendre jusqu’à deux ans, là où Microsoft peut préparer une capsule en trois mois. 50 % de la population mondiale vivant à moins de 200 km des côtes, le déploiement peut se faire là où il est nécessaire, et pas uniquement où la place le permet, avec une influence positive sur la latence. 

Ce premier centre sous-marin a notamment été exploité dans les recherches sur le SARS-CoV-2 dans le cadre des projets Folding@Home et World Community Grid. Mais les tests continueront encore plusieurs années. Prochaine étape, travailler sur la rapidité de retrait des capsules et le recyclage de l’ensemble une fois la durée de vie atteinte. Un point sur lequel l’entreprise est attendue au tournant.

Rappelons que ses intentions en matière de bilan carbone sont ambitieuses : un bilan carbone négatif d’ici 2030 (plus de retrait que d’émissions), pour viser d’ici 2050 le retrait de tout le carbone que la société aurait produit depuis ses débuts.

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