Un opérateur de téléphonie mobile s’est plaint à l’Agence nationale des fréquences (ANFR) d’un brouillage dans la bande 900 MHz (3G) sur la commune de Saint-Ambroix dans le Gard.
L’ANFR explique n’avoir qu’un seul indice pour commencer son enquête : l’antenne relais « était sur le terrain d’un garage automobile où se trouvait une voiture électrique […] Tout près du véhicule, l’analyse spectrale a confirmé que le signal brouilleur provenait bien de cette voiture. Mais ce n’était pas sa nature électrique qui la faisait rayonner ; c’était plutôt sa nature, tout aussi moderne, de voiture… connectée ».
En cause, un « discret » boîtier de communication : TCU ou Telematics Control Unit. « Ce TCU, grâce à sa carte SIM, communique en effet avec le réseau du concessionnaire […] Mais voilà : ce TCU, en défaut, produisait un rayonnement permanent intempestif dans la bande de fréquences 900 MHz, qui perturbait l’antenne-relais, et tous les téléphones environnants ».
Une solution aurait été de désactiver le TCU, mais elle n’a pas été envisagée car elle aurait fait perdre de nombreuses fonctionnalités à la voiture : « pas de TCU, pas d’issue ! », indique avec humour l’ANFR. Finalement, après plusieurs heures de main d’œuvre et le démontage intégral de la planche de bord, un garagiste spécialisé est parvenu à réinitialiser le TCU, « ce qui a définitivement mis fin à la perturbation ».
L’ANFR indique enfin qu’elle « reste particulièrement vigilante car deux autres cas de brouillage d’un opérateur mobile par des voitures électriques connectées sont actuellement en cours de traitement ».