La pandémie a contraint bon nombre d’employeurs à revoir les règles d’organisation pour permettre aux salariés de travailler depuis leur domicile.
« Si chez certains employeurs, le verrou psychologique a pu être brisé, des réticences persistent, en particulier chez les tenants du tout‑contrôle » expose le député LR Jean-Louis Thiériot, accompagné de plusieurs de ses collègues.
« Il ne paraît pas opportun de contraindre les entreprises à proposer aux salariés le télétravail qui est un mode de travail qui nécessite avant tout une relation de confiance. En revanche, le législateur peut encourager les entreprises à le faire par des mesures financièrement incitatives ».
Comment ? Ils proposent que le versement mobilité, une « contribution locale des employeurs pour le financement des transports en commun », soit le bon levier. Son taux, pour mémoire, est fixé par chaque commune (entre 0 et 2,95 %, calculé sur la base de la rémunération des salariés).
Dans une proposition de loi, ils veulent que les employeurs soient « exonérés du montant du versement mobilité à due concurrence du nombre de jours de travail pleins effectués à distance par l’ensemble de leurs salariés. ».
« Le télétravail, insistent ces députés, conduit à une moindre fréquentation des transports en commun aux heures de pointe et partant à un moindre besoin en infrastructures ».