Le groupe français est désormais un allié de longue date de l'Américain, avec qui il multiplie les initiatives dans « le digital ». Un écosystème numérique où la voix est désormais reine de la « hype ».
C'est ainsi que nos deux alliés présentent « une nouvelle expérience e-commerce de courses alimentaires à la voix ». Un service intégré à la stratégie omnicanale du groupe Carrefour qui se vante d'être « le premier distributeur au monde à le mettre à la disposition de ses clients ».
Mais voilà, passé la belle annonce, la réalité souvent décevante. Car il n'y a rien de plus complexe que de faire ses courses : produits multiples, mêmes noms désignant parfois différents produits, sélection de marque, de quantité, de prix rapporté à cette dernière, etc.
On l'avait parfaitement vu lors des initiatives de « commande vocale de pizza » :
Comment traduire la gestion d'une liste de courses dans une interface vocale ? En supprimant ces contraintes et en partant du principe que c'est un bienfait. Le consommateur en sortira sans doute perdant, mais le commerçant y gagne en contrôle.
En effet, quand vous dicterez « lait » : quelle marque privilégier ? Selon quels critères ? Des marques pourraient-elles payer pour être sélectionnées en priorité ? La belle histoire de nos deux géants ne le dit pas.
La promesse de Carrefour est la suivante : « l’utilisateur peut dicter sa liste de courses en utilisant des mots courants (ex : beurre, lait, fromage), est connecté à l’inventaire e-commerce de Carrefour et peut ainsi traduire cette liste en un panier de produits disponibles à la vente sur carrefour.fr ».
Il peut ensuite effectuer des modifications puis « bascule de façon fluide dans l'univers e-commerce de Carrefour pour finaliser sa commande, confirmer son créneau et son mode de livraison (drive, drive piéton ou livraison à domicile), effectuer son paiement et faire jouer ses avantages Fidélité ».
Il sera sans doute plus pratique pour chaque membre de la famille de participer au remplissage du panier de manière classique, quitte à ensuite effectuer la validation de manière vocale. Mais là aussi on imagine mal la confirmation du paiement se faire sans vérification via un écran.
Peut-être est-ce finalement pour pousser à terme vers l'usage plus intensif des écrans connectés plutôt que de simples enceintes, qui sait ? Pour le moment, il nous est confirmé, vidéo à l'appui, « qu'il y a bien une vérification obligatoire qui s'opère sur smartphone à la fin de l'expérience ».