Fin mai, le président américain, mécontent d’un label apposé sur l’un de ses tweets par Twitter, a pris un décret pour revoir la responsabilité des hébergeurs.
« L’Executive Order du Président Trump, nous avait détaillé l’avocat franco-américain Pierre Ciric, indique que les plateformes pourraient perdre leur immunité (…) si elles pratiquent une politique discriminatoire contre les utilisateurs ou si elles limitent leur accès sans fournir une procédure de recours équitable, ou d'une manière non déclarée dans les conditions d'utilisation ».
Le Center for Democraty & Technology (CTD) vient d’attaquer ce décret. De son analyse, le texte est taillé pour dissuader les services de médias sociaux de lutter contre la désinformation ou encore la montée de la violence sur leurs plateformes.
« Le président a clairement indiqué que son objectif était d'utiliser les menaces de représailles et la future réglementation pour intimider les intermédiaires afin qu'ils modifient la façon dont ils modèrent le contenu » critique Alexandra Givens, présidente de l’association de promotion des droits fondamentaux.
Selon l’organisme, c’est une attaque frontale contre la liberté d’expression : « l’exécutif ne peut et ne doit pas forcer les intermédiaires à modérer les discours selon les caprices du président. Le blocage de ce décret est crucial pour protéger la liberté d'expression et poursuivre un travail important pour garantir l'intégrité des élections de 2020 ».