Sur le premier trimestre de l’année marqué par la crise sanitaire, le groupe affiche une croissance de 6,9 % de son chiffre d’affaires, dont 1,7 % en France, pour arriver à 1,382 milliard d’euros. Les services représentent toujours la plus grosse part (+4,2 % sur le fixe, +8,1 % sur le mobile) et compensent largement la baisse de 38,6 % sur la vente d’équipements.
Deux effets expliquent cette chute : le confinement et « une base de comparaison défavorable sur le chiffre d’affaires généré par la vente du Player de la Freebox Delta qui bénéficiait du lancement commercial au 1er trimestre 2019 ».
En trois mois, Free a recruté 13 000 abonnés sur le mobile pour arriver à 13,326 millions (moins qu’au 31 mars 2019 où ils étaient 13,391 millions). Sans surprise, le gros des recrutements se fait sur les forfaits à 9,99/19,99 euros (+100 000), tandis que l’abonnement à 2 euros perd 87 000 abonnés. La consommation 4G moyenne passe de 13,3 à 14,7 Go par mois.
Sur le fixe, Free revendique 47 000 clients de plus, avec une nouvelle fois un très bon score sur la fibre : 215 000 de mieux en trois mois, pour arriver juste sous la barre des deux millions de clients FTTH. Iliad indique qu’il s’agit pour « une majorité de nouveaux abonnés » et que le groupe « reste ainsi le 1er recruteur pour le 4e trimestre consécutif ». La société revendique désormais 15,4 millions de prises raccordables, en hausse de 1,5 million en un trimestre.
Le groupe se porte aussi bien en Italie avec quasiment un doublement des revenus : 150 millions d'euros (contre 81 millions au 1er trimestre 2019). 525 000 clients ont été ajoutés en trois mois, pour un total de 5,806 millions.
L’entreprise a évidemment été touchée par la crise sanitaire : « Au cours des 3 semaines d’activité en Italie et les 2 semaines en France concernées par les mesures de confinement sur ce 1er trimestre 2020, les recrutements de nouveaux abonnés ont été ralentis. En France, la baisse du churn permet néanmoins de neutraliser ce ralentissement ».
Le rythme des déploiements est moins soutenu, mais la situation sera plus marquée sur le second trimestre où va peser « le fort ralentissement du traitement des démarches administratives (autorisations de voirie et permis de construire) ». Enfin, Iliad confirme l’« absence de recours au chômage partiel » et maintien de 100 % de ses promesses d’embauche.
En bourse, le titre prend 3 % de hausse pour le moment, pour arriver à 145 euros.