C’était à attendre. Après l’ordonnance du tribunal judiciaire de Nanterre, Amazon annonce suspendre ses activités dans ses centres de distribution.
« Considérant la complexité inhérente à nos activités logistiques et l’amende d’un million d’euros par infraction imposée par le tribunal, le risque de contrevenir à la décision était trop élevé », justifie Amazon.
Le géant de l'e-commerce persiste à se dire « perplexe » suite à cette décision, « malgré les preuves concrètes apportées sur les mesures de sécurité que nous avons mises en œuvre ». Il annonce sans surprise faire appel de la décision, appel qui n’est pas suspensif.
Pour la plateforme, le coupable semble en tout cas tout trouvé : ce ne sont pas les éléments pris en compte par le tribunal au regard du risque pour les salariés face à la pandémie, mais « l'action syndicale qui a conduit à cette décision ».
Cette action « aura probablement des conséquences pour de nombreuses personnes dans notre pays, qu’il s’agisse de nos milliers de collaborateurs, des clients qui comptent sur nous en ce moment plus que jamais ou des nombreuses TPE et PME françaises qui s’appuient sur Amazon pour se développer ».
Les employés des centres de distribution vont devoir rester chez eux. Amazon ne ferme pas boutique pour autant, puisque si les ventes depuis ses entrepôts sont stoppées le temps de répondre aux impératifs posés par la justice, les autres formules ne sont pas concernées.
Sur la marketplace, « nous continuerons à servir nos clients en France au travers des entreprises indépendantes qui vendent sur Amazon, et grâce à la solidité de notre réseau de distribution mondial ».