La semaine dernière, le secrétaire d’État au numérique a assuré devant la commission des lois que ce projet à venir « respecte pleinement les lois et les valeurs tant françaises qu’européennes ».
Cependant, « le développement technique d’une telle application ne va pas de soi, car la technologie Bluetooth n’a pas été conçue pour cela ». Il évoque un travail de plusieurs semaines. « A minima ». « Il faut se garder de dérives potentielles, comme la tentation de traquer les Français, mais également de la tendance inverse, à savoir l’idée que cette application serait la solution miracle ».
« Respect de la vie privée, volontariat, anonymisation totale, open source et gratuité » seront en tout cas ses valeurs cardinales. Le secrétaire d’État n’a pu donner de précisions sur l’architecture technique. « Si toutes les données restent stockées sur les téléphones, il y a un risque que les utilisateurs puissent savoir quels contacts les ont contaminés ».
Il a aussi exprimé ses doutes « quant à la possibilité technologique de développer puis de déployer l’application, mais aussi quant à son efficacité et à son articulation avec l’ensemble des autres procédures, notamment les tests ». L’application aura un bouton qui permettra de déclarer qu’on a été testé positif. L’alerte permettra ensuite « de savoir qu’on a été en contact avec une personne contaminée ».
« Il faudra établir un lien avec les tests, mais la question n’est pas vraiment d’ordre technique : elle concerne l’interfaçage avec le système de santé. Nous souhaitons que ce soit un professionnel de santé qui permette à l’utilisateur de se déclarer positif, de façon à éviter des déclarations frauduleuses et malintentionnées ».
Ceci dit, « l’État n’aura accès à aucune donnée individuelle et ne pourra donc pas savoir qui a été infecté, qui a été en contact avec qui, et qui a contaminé qui ». Selon Cédric O, « en dépit de ces incertitudes, j’assume pleinement cette démarche, car ne pas explorer cette piste serait totalement irresponsable ».
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