Après des réseaux Wi-Fi brouillant des prévisions météo, c’est de nouveau une drôle d’histoire que relate l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Dans la Drôme, une entreprise développant des équipements professionnels GPS et Galileo pour de la géolocalisation par satellite de haute précision était perturbée par un brouillage.
Elle a mené ses propres investigations et avait elle-même caractérisé le problème : « une interférence pulsée, centrée sur la fréquence 1 581,15 MHz, qui affectait de manière permanente la réception des signaux GPS L1 et Galileo E1 dans la bande de fréquences centrée sur 1 575,42 MHz ».
Elle a donc fait appel à l’ANFR qui a dépêché des techniciens sur place. Une fois le problème confirmé, ils ont remonté la piste en suivant la direction du signal et sont arrivés à la porte d’un appartement du rez-de-chaussée.
La fautive a été identifiée : « L’occupante des lieux, une dame âgée, leur a permis d’entrer dans son logement. Bientôt, il n’y eut plus aucun doute : il s’agissait simplement… d’une box internet ! Elle émettait en effet des rayonnements indésirables dans la bande de fréquences réservée au GNSS ».
« Cette box, quoique défectueuse, continuait d’assurer convenablement l’accès à internet – tout en parasitant une bande de fréquences sensible réservée à l’Aviation civile, à la Défense et à l’Espace ! Une demande a donc été faite auprès de l’opérateur pour qu’il remédie à ce défaut. Un nouvel équipement était en place trois jours seulement après le passage » des techniciens, explique l’ANFR.
« Entre-temps, l’entreprise victime du brouillage, compréhensive, avait toutefois accepté que l’utilisatrice puisse continuer à utiliser quelques jours de plus le coupable engin : sans lui, elle n’aurait pu ni téléphoner, ni regarder la télévision, ni se connecter à internet », indique l’Agence en guise de conclusion.