Les agences spatiales américaine et européenne ont déjà publié de premières analyses sur les conséquences du confinement sur la pollution atmosphérique au dioxyde d'azote. L’ESA vient de mettre en ligne une nouvelle animation montrant les fortes fluctuations en Chine entre décembre et mars.
C’est de nouveau le satellite Sentinel-5P du programme Copernicus qui a été mis à contribution. La chute des émissions fin janvier, qui coïncide avec le début de la quarantaine nationale, est visible, « et depuis début mars [quand la Chine a commencé à reprendre doucement ses activités, ndlr], les niveaux de dioxyde d’azote ont commencé à augmenter ».
Là encore, la conclusion est sans appel : « Nous pouvons assurément attribuer une partie de la baisse des émissions de dioxyde d’azote à l’impact du coronavirus. Nous voyons actuellement une réduction de 40 % au-dessus des villes chinoises, mais ce ne sont que des estimations puisque la météo a également un impact sur les émissions ».
« Nous menons une analyse scientifique détaillée qui permettra bientôt, au cours des prochaines semaines et des prochains mois, une meilleure perception et fournira des résultats quantifiés », explique la responsable au sein de l’Agence spatiale européenne de la mission Copernicus.