L’éditeur a déposé plainte contre Google pour avoir enfreint le principe de limitation des données, cher au RGPD. L’article 5, paragraphe 1 et point B du texte européen exige que les données soient « collectées pour des finalités déterminées, explicites et légitimes, et ne pas être traitées ultérieurement d'une manière incompatible avec ces finalités »
Dans sa plainte déposée auprès de la CNIL irlandaise (l’Irish Data Protection Commission ou DPC), il affirme que Google n’est pas suffisamment transparent et explicite sur ces finalités et les données collectées.
« Google possède des données personnelles sur tout le monde. Il collecte ces informations à partir de YouTube et Gmail et d’autres services qui fonctionnent en coulisse » estime Johnny Ryan, CEO de Brave.
« Toutefois, le simple fait de disposer de ces données n’autorise pas Google à les utiliser pour l’ensemble de ses produits, pour toutes les finalités. Il doit au contraire rechercher une base juridique pour chacune d’elles et être transparent ». Seuils d’exigence que ne respecterait pas le géant.
Pour armer sa procédure, John Ryan a réclamé durant 6 mois copie de l’ensemble des données le concernant à l’entreprise américaine. En vain, selon lui.
Brave a alerté pour l’occasion la Commission européenne ou encore l’Autorité de la concurrence. Il a également mis en ligne l’ensemble des correspondances avec Google (en bas de page).