L'Internet des objets se banalise, au point qu'il devient de plus en plus difficile d'acheter une télévision qui ne soit pas connectée à Internet. Alfred Ng, journaliste à CNet, explique qu'un nombre croissant d'industriels espèrent faire de même avec la reconnaissance faciale dans les cinq prochaines années.
Visitant le CES 2020, il a eu la surprise de découvrir que Konami Gaming, fabricant de machines à sous, avait inséré sa photo dans son système de reconnaissance faciale, sans lui demander son avis au préalable, ce qui est légal aux États-Unis.
Pour la première fois cette année, le système de délivrance de badge du CES reposait aussi en partie sur la reconnaissance faciale. LG y a présenté une porte scannant le visage pour la déverrouiller, et une boîte de stockage de marijuana utilisant elle aussi la biométrie y a remporté un prix de l'innovation.
Un porte-parole de Konami a expliqué à Ng que cela permettait d'accélérer le temps d'enrôlement, passant de 1 minute 30 à 30 secondes, mais également que cela permettrait d'afficher des publicités ciblées en fonction du profil des utilisateurs. Au cours de l'interview, son porte-parole parlait des visages comme de « QR Codes ».
Konami lui a par ailleurs expliqué ne pas avoir d'employés spécifiquement chargés de la protection de la vie privée, mais des juristes chargés de s'assurer que ses systèmes respectent les standards a minima des lois et régulations telles que le RGPD.
À la fin de l'interview, Ng a demandé à ce que son profil, ainsi que toutes les données collectées par le système biométrique de fabricants de machines à sous soient effacés. À quoi les salariés de Konami ont répondu qu'ils allaient demander à leur prestataire de service biométrique d'effacer les données, mais qu'eux ne pouvaient pas le faire.