Depuis 2012, le système de reconnaissance faciale expérimental de San Diego, en Californie, a compilé 65 000 visages. Utilisé par 30 services de police et de sécurité, au moyen de 1 300 smartphones ou tablettes, il leur permet de comparer les visages de suspects à leur base de données de 1,8 millions de personnes recherchées.
Un porte-parole de la police a cependant reconnu qu'il n'aurait, faute de statistiques, gardé la trace d'aucune arrestation ni poursuite. Les policiers préfèreraient utiliser le système de reconnaissance des empreintes digitales, dont la base de données est nationale, et pas régionale comme l'est le système de reconnaissance faciale.
D'après l'Electronic Frontier Foundation, San Diego serait la ville concentrant le plus de technologies de surveillance des 23 comtés du côté nord de la frontière mexicaines. Elle utilise en effet un logiciel de reconnaissance des tatouages, des plaques d'immatriculation ou encore des drones.
En 2015, un système de reconnaissance faciale des élèves y avait déjà fait scandale, avant d'être annulé. Et l'an passé, l'État de Californie a aussi adopté un moratoire de trois ans sur la reconnaissance faciale policière.