La commission d’enrichissement de la langue française a fait publier au Journal officiel une nouvelle salve de traductions officielles s’imposant à l’ensemble des administrations.
Dans le vocabulaire des relations internationales, elle demande à ce que les expressions « cyberactivist » et « hacktivist » soient bannies, au profit de « cyberactiviste », ou à la rigueur « cybermilitant » voire « pirate » à savoir un « activiste qui agit dans les réseaux informatiques et recourt notamment au piratage ».
Le piratage (pénétration, maintien, modification d’un système sans autorisation) étant, rappelons-le, une infraction pénale. De même, la commission refuse l’emploi de « cyberaddiction » ou « digital addiction ». On devra lui préférer « cyberdépendance », soit un « état de dépendance psychologique à l'égard des techniques de l'information et de la communication ».
Dans le champ des médias, on ne dira plus « postthruth » mais « postvérité », une « situation dans laquelle l'objectivité et la véracité des faits ont moins d'influence sur la formation de l'opinion publique que le recours à des émotions, à des sentiments ou à des croyances ».
Lorsqu’il s’agira de définir l’« action des médias sur la formation de l'opinion publique par le choix des sujets abordés et l'importance qui leur est conférée », « agenda setting » sera délaissé au profit, bien sûr, de « façonnage de l’actualité ». De même, on n’utilisera plus le terme de « punchline ». Préférez-lui « phrase-choc ».