Les premiers résultats de TGO (ExoMars), en orbite autour de la planète Mars

L'Agence spatiale européenne explique que parmi les premiers temps forts « figurent de nouvelles preuves de l’impact qu’a eu l’orage de poussière à l’échelle planétaire sur l’eau dans l’atmosphère, et la surprenante absence de méthane ».

La mission scientifique de TGO a débuté deux mois avant le début de la tempête de poussière qui, pour rappel, a cloué au sol le rover Opportunity. De son côté, l'orbiteur « a suivi la formation et le développement de la tempête, et observé la manière dont l’augmentation de la poussière a influé sur la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère, ce qui est important pour comprendre l’histoire de l’eau sur Mars au fil du temps ».

« L’augmentation de la vapeur d’eau dans l’atmosphère a été remarquablement rapide, elle s’est faite en quelques jours au début de la tempête, ce qui indique une réaction rapide de l’atmosphère à la tempête de poussière », explique Ann Carine Vandaele, chercheuse principale de l’instrument NOMAD à l'Institut royal d'aéronomie spatiale de Belgique.

Elle ajoute : « Nous constatons que l’eau, deutérée ou non, est très sensible à la présence de nuages de glace, qui l’empêche d’atteindre les couches atmosphériques les plus hautes. L'eau a atteint des altitudes beaucoup plus élevées pendant la tempête. C’était prédit de manière théorique par les modèles depuis longtemps, mais c'est la première fois que nous avons pu l'observer ».

Autre résultat : « Les nouveaux résultats de TGO fournissent l'analyse à l’échelle planétaire la plus détaillée à ce jour, avec une limite supérieure de 0,05 ppbv, soit 10 à 100 fois moins de méthane que toutes les détections précédemment rapportées ».

Håkan Svedhem, scientifique du projet à l’ESA, explique son importance : « Les mesures haute précision effectuées par TGO semblent être en contradiction avec les détections précédentes; pour réconcilier les différents jeux de données et faire correspondre la transition rapide des panaches précédemment signalés au niveau de fond apparemment très faible, nous devons trouver ce qui détruit efficacement le méthane près de la surface de la planète. »

« La question de la présence de méthane et de sa provenance potentielle a suscité beaucoup de débats, et la question de savoir où il va et avec quelle rapidité il peut disparaître est tout aussi intéressante », conclut-il. 

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