La sénatrice Elizabeth Warren avait récemment montré sa volonté de « briser » les grands géants numériques pour restaurer la concurrence, séparer les contenus et contenants, mieux protéger les données personnelles et réduire la dépendance.
Comme pour prouver qu’elle avait mis le doigt sur un sujet douloureux, les publicités pour sa campagne présidentielle ont été supprimées de Facebook. On pouvait la voir évoquer justement le grand sujet qui défraye la chronique depuis quelques jours.
Interrogé par Politico, le réseau social a indiqué que les publicités étaient remises en place. Il y aurait une explication toute simple : « Nous avons retiré les publicités parce qu’elles enfreignaient nos règles contre l’utilisation de notre logo commercial. Dans l’intérêt d’un débat robuste, nous restaurons les publicités ».
La sénatrice s’en est évidemment donné à cœur joie sur Twitter : « Curieux, pourquoi je pense que Facebook a trop de pouvoir ? Commençons avec leur capacité à fermer un débat sur les éventuels trop grands pouvoirs de Facebook. Merci d’avoir restauré mes posts. Mais je veux un média social qui n’est pas dominé par un censeur unique ».
La réaction de Facebook, même si valable techniquement, intervient avec un très mauvais timing. La sénatrice pouvait difficilement rêver mieux comme eau à son moulin.