En octobre dernier, la justice américaine validait un accord passé entre la Securities and Exchange Commission (SEC) et Elon Musk : sa démission du poste de président du conseil d’administration et une amende de 20 millions de dollars pour Tesla. Les prises de parole de Musk devaient en outre être surveillées, y compris ses tweets.
En cause, un tweet deux mois auparavant, dans lequel il annonçait son intention de vouloir sortir son entreprise des marchés boursiers, via un programme de rachat d’actions à 420 dollars l’unité. Quelques semaines après, il changeait d’avis, causant une belle pagaille sur les marchés financiers.
Désormais, la SEC demande qu’un juge se penche sur Musk : il aurait violé l’accord entériné le 16 octobre dernier. Comment ? Par un tweet il y a une semaine sur les prévisions de Tesla de produire « environ 500 000 voitures cette année », avant de se reprendre et de préciser « à un rythme annuel de 500 000 voitures d’ici la fin de l’année ».
Musk a admis que ces communications publiques n’avaient pas été approuvées avant leur envoi, comme l’y oblige pourtant l’accord avec la SEC.
En outre, le lendemain matin, Tesla annonçait le départ de Dane Butswinkas, conseiller juridique de l’entreprise, connu pour avoir bataillé avec Musk au sujet de son attitude moqueuse envers la Commission. L’ancien directeur général avait pour rappel répondu dans une interview début décembre : « Soyons clairs : je ne respecte pas la SEC ».
Butswinkas ne sera finalement resté que quelques mois en poste, la SEC y voyant un signe que la situation dérape à nouveau.
La Commission accuse désormais Musk d’outrage à la justice, ce qui pourrait lui valoir une amende et/ou une peine de prison. L’intéressé n’a pas réagi officiellement, se contentant d’un énigmatique tweet : « Le destin adore l’ironie. Franchement, trop ».