L'annonce a été faite par le PDG du groupe, Patrice Caine, lors d'une visite dans les laboratoires de la société, puis reprise par l'AFP.
Le dirigeant ne veut pas de robots tueurs équipés d'une intelligence artificielle et souhaite que « les pays mettent en place une législation au niveau international pour que le terrain de jeu soit clair pour tous ».
Il donne un exemple pratique : « Pensez aux drones construits avec des armes et de la détection faciale : vous aurez alors des assassinats ciblés visant des groupes de population en particulier ».
Le PDG affirme que sa société « n'appliquera pas l'IA dans tout ce qui est létal [même] si les clients le demandent ». Il refuse en effet de « donner de l'autonomie à un système d'armes pour que de lui-même il puisse décider de tuer ou pas ».
Pour rappel, cette question des robots autonomes tueurs s'est également invitée à l'ONU et Thales n'est pas la seule société à s'en inquiéter. Une centaine d'experts ont publié une lettre ouverte pour que cette question ne soit pas oubliée : « Nous n'avons pas beaucoup de temps pour agir. Une fois cette boîte de Pandore ouverte, il sera difficile de la fermer », expliquaient-ils.