Facebook s’explique sur les accès privilégiés d’entreprises aux données, dont les messages privés

Selon le New York Times, Facebook laisserait des sociétés « amies » avoir un accès très spécial à ses données, plus particulièrement aux messages privés. Des informations auxquelles nul n’est pourtant censé accéder.

Apple, Amazon, Microsoft, Spotify et Netflix figurent dans les noms cités. Apple aurait par exemple eu un accès spécial aux contacts et calendriers. La firme a répondu au Times ignorer avoir eu un tel privilège, ajoutant que les données n’avaient jamais quitté les appareils des utilisateurs.

Amazon aurait eu accès aux informations de contacts des utilisateurs. L’entreprise n’a pas réagi, mais Kashmir Hill de Gizmodo estime que ces données ont pu être utilisées à des fins de lutte contre la fraude de commentaires.

À Bing (donc Microsoft), Facebook aurait offert les mêmes informations. Selon le réseau social cette fois, seules les données réglées sur « Publiques » étaient accessibles. Microsoft a indiqué de son côté avoir supprimé depuis ces informations, mais on ne sait pas quand.

Le cas le plus emblématique semble être celui de Netflix et Spotify qui auraient eu le droit d’analyser les messages privés des utilisateurs. Conséquence d’une époque (2010) où n’existait pas encore Messenger, Spotify pouvant notamment s’insérer dans les messages privés échangés pour envoyer des liens vers des titres. En théorie, cet accès pouvait permettre à un employé de lire les échanges.

Évidemment, toutes les sociétés impliquées se sont défendues de plonger leurs mains avides dans les données personnelles. Facebook explique notamment que même si des acteurs ont pu avoir un accès théorique aux messages privés, c’était uniquement pour des besoins d’échanges au sein de leurs applications, le plus souvent par la fonction Partage.

Toujours selon le réseau social, aucune tierce partie n’a pu lire les messages, car ces accès étaient automatisés, au seul bénéfice de quelques fonctions particulières. Des partenariats fortement négociés, avec procédure détaillée d’utilisation des API.

Il s’agirait donc d’une mauvaise interprétation du New York Times. Facebook préfère rappeler que cette manière de fonctionner est « courante dans l’industrie » depuis des années et pointe l’exemple d’Alexa. L’assistant d’Amazon n’est-il pas capable de plonger dans les emails de l’utilisateur pour les lire à haute voix ? Un angle de défense très particulier.

Mais quelles que soient les explications fournies, l’affaire tombe au plus mal pour Facebook après une année 2018 particulièrement compliquée. L’image de l’entreprise est en effet largement fragilisée sur la thématique de la vie privée, après notamment le scandale Cambridge Analytica et, plus récemment, deux grosses fuites de données, l'une en mars dernier, l'autre en octobre.

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