Dans un communiqué, le ministère des Armées revient sur son soutien à l’outil de la startup Storyzy. Selon le ministère, la plupart des intox sont produites par des sites spécialisés dans la désinformation, puis rediffusées sur les réseaux sociaux. VerDi correspond à « vérification » et « dissimulation ».
L’outil a été financé en 2015 par la Direction générale de l’armement (DGA) via son programme Rapid, et commercialisé depuis 2017. Il est promu comme une « technologie au carrefour entre le traitement automatique des langues et l’intelligence artificielle ».
La société répète l’explication commune de cette production de désinformation : le sensationnalisme qui attire et génère des revenus publicitaires. Storyzy prétend donc aider les annonceurs à restreindre les publicités qu’ils affichent.
« Notre outil est en fait une gigantesque base de données, régulièrement mise à jour, en français et en anglais, de plus de 5 000 sites classés en dix catégories : "conspirationniste", "extrémiste", "propagandiste"... » assure son directeur technique Ramòn Ruti.
En comparant la reprise de citations entre des sites, il affirme que certaines ne sont présentes que sur des sites de « fake news ». Ruti assure que son outil peut être utile pour l’armée et les services de renseignement, notamment pour identifier « des points d’entrée vers une radicalisation ».