Dans un billet de blog, DeepMind (une société appartenant à Alphabet) annonce que l'application médicale Streams rejoint le vaisseau mère Google, avec l'idée de la développer au niveau mondial. Pour ce faire, « l'équipe travaillera au sein de Google ». Pour rappel, DeepMind et Google étaient jusqu'à présent deux entités distinctes au sein du groupe Alphabet.
Au Royaume-Uni, ce rapprochement est perçu comme la trahison d'une promesse faite il y a deux ans par Mustafa Suleyman (cofondateur de DeepMind) quand la société travaillait avec le National Health Service, comme l'explique The Guardian.
« DeepMind fonctionne de manière autonome vis-à-vis de Google. Dès le départ, nous avons clairement indiqué que les données des patients ne seraient jamais liées ni associées à des comptes, produits ou services Google », affirmait-il en 2016 sur Medium.
Selon un porte-parole de Google repris par nos confrères, il n'y aurait pas de changement : « toutes les données des patients restent sous le strict contrôle de nos partenaires, à qui incombent les décisions relatives à leur utilisation. Ces données restent soumises à des contrôles d’audit et d’accès stricts. Leur traitement dépend de nos contrats et de la législation sur la protection des données. Le passage à Google n'y change rien ».
Julia Powles, spécialiste en protection de la vie privée, n'est pas du tout du même avis, jugeant ce rapprochement « totalement inacceptable » : « DeepMind a déclaré qu'il ne connecterait jamais Streams à Google. L'ensemble de l'application Streams est désormais un produit Google ! Il s'agit d'un abus de confiance ».