Quelques semaines seulement après avoir sabré le champagne pour fêter le centième lancement d'une fusée Ariane 5, l'ambiance est devenue plus pressante chez Arianegroup.
En raison d'un trou d'air dans son carnet de commandes et de la frilosité de ses partenaires européens à s'engager sur le programme Ariane 6, l'entreprise annonce vouloir se séparer de 2300 personnes d'ici cinq ans.
Cet écrémage pourrait avoir lieu sans départ contraint au sein du groupe, puisqu'il porterait sur les sous-traitants et serait complété par un gel des embauches et le non-remplacement des départs « naturels ».
Une approche que la direction qualifie de « pragmatique ». Les syndicats s'inquiètent quant à eux de l'affaiblissement de l'entreprise et d'une éventuelle perte de savoir-faire. « Il faudrait être naïf pour croire que ces départs seront cohérents avec les besoins en compétences » martèle ainsi la CFE-CGC chez Les Echos.