Cette histoire de micropuce espionne continue de faire couler beaucoup d'encre outre-Atlantique. Si Supermicro a déjà démenti catégoriquement les accusations de Bloomberg, le fabricant va analyser en détail ses cartes mères, rapporte Reuters.
« Malgré l'absence de preuve de l'existence d'une puce matérielle malveillante, nous procédons à un examen compliqué et fastidieux pour répondre en détail à l'article de presse », affirme la société dans une lettre envoyée lundi à ses clients.
Dans le même temps, Charles Liang (directeur général de Supermicro) et Andy Jassy (directeur général d'Amazon Web Services) appellent tous les deux Bloomberg à se rétracter. Ils rejoignent ainsi Tim Cook qui a fait de même il y a quelques jours.
Déjà sceptique lors de la publication de l'article début octobre, le site spécialisé ServeTheHome (STH) revient longuement sur cette affaire avec une approche technique. « Nous sommes dans une impasse à ce stade. Nous avons expliqué pourquoi les détails techniques du prétendu piratage de Bloomberg sont inexacts et/ou invraisemblables » affirme STH en guise de conclusion.
Ce dernier demande à Bloomberg des « informations crédibles et vérifiables pour prouver la véracité de cette histoire » ou de se rétracter (et d'expliquer comment cette histoire a pu être publiée) dans le cas contraire.
ServeTheHome demande une fois encore à la SEC d'enquêter. La société estime également qu'en l'absence de preuve, « les actionnaires d'Amazon, Apple et Supermicro devraient demander réparation financière à Bloomberg ».