Selena Scola aurait subi un syndrome de stress post-traumatique après le visionnage quotidien de milliers de contenus choquants pendant neuf mois, rapporte le New York Times.
Selon la plainte déposée devant un tribunal californien, à San Mateo, Facebook n'a pas su protéger ses modérateurs des publications en question, comprenant des images de viols, de suicides, de décapitations et de meurtres.
Chaque semaine, les 7 500 modérateurs passeraient en revue plus de 10 millions de publications potentiellement contraires aux règles du réseau social.
Scola assure que son syndrome se déclenche « en touchant une souris d'ordinateur, à l'entrée dans un bâtiment froid, à la vue de violence à la télévision, en entendant un grand bruit ou en étant surprise ».
L'exposition des modérateurs est un sujet sensible, objet d'un documentaire récemment diffusé sur Arte, Les Nettoyeurs du web. Critiqué pour les trous de sa modération, Facebook a promis de passer le nombre de ces nettoyeurs à 20 000.