En avril, face à Mark Zuckerberg, sénateurs et représentants ont réclamé un durcissement du cadre légal, jalousant ouvertement le Règlement européen sur la protection des données (RGPD). Il y a quelques jours, Axios nous apprenait que la Maison blanche lançait de premières pistes en ce sens.
Le California Consumer Privacy Act of 2018 est la première loi post-RGPD du genre. Saluée par la presse américaine, elle ne va pas aussi loin que le nouveau cadre européen. Elle impose simplement l'information des citoyens sur les données collectées, la possibilité d'empêcher leur exploitation commerciale et ouvre les plaintes pour fuites de données, sans avoir à prouver un préjudice. Soit ce qu'imposait déjà la loi CNIL française avant le 25 mai.
Le texte a subi une large opposition via une initiative de grands groupes. Parmi eux, Amazon, AT&T, Facebook, Google, Microsoft et Uber. Facebook, Google et Microsoft ont mis environ 200 000 dollars dans le projet, alors qu'ils se disent en faveur d'une meilleure protection des données quand il s'agit de l'Europe. Microsoft argue qu'une loi nationale est préférable.