Dans une consultation publique, l'autorité des télécoms préconise la fin de la réglementation spécifique à la TNT. La raison : la concurrence importante de la télévision par Internet (IPTV), via les opérateurs télécom ou des services en ligne (OTT), qui garantit une dynamique concurrentielle entre programmes. Limitant d'autant le besoin de se concentrer sur la TNT.
« Fin 2017, 40,1 % des foyers recevaient la télévision sur leur poste principal via la TNT (-3,9 points en un an), contre 52,2 % pour l’IPTV haut et très haut débit (+2,1 points en un an) et 20,8 % via le satellite » écrit ainsi l'Arcep.
Dans un entretien aux Échos, son président, Sébastien Soriano, estime le modèle à bout de souffle. Il veut ainsi alléger les obligations de couverture, pour privilégier la diffusion par Internet ou par satellite dans certaines zones et, à terme, confier ces fréquences à la 5G. Il espère aussi revoir l'articulation entre Arcep et CSA.
« L'enjeu n'est pas tant de fusionner, mais de clarifier le partage des rôles entre l'Arcep et le CSA. Les périmètres gagneraient à être redéfinis. Aujourd'hui, le CSA gère le réseau TNT. Ce schéma, indépendamment de la qualité des travaux du CSA, alimente une vision trop centrée sur ce mode diffusion. Demain, l'Arcep pourrait piloter l'utilisation du réseau TNT au sein d'un « mix technologique » pour l'accès à la télévision » estime le gendarme des télécoms.