Au travers d’une question écrite parue ce matin au Journal officiel, Didier Le Gac (LREM) invite expressément le ministre de l’Intérieur à « lever le moratoire » qui empêche depuis 2007 toute nouvelle commune de s’équiper en machines à voter. Suite à différents incidents survenus en cette année d’élections législatives et présidentielles (écarts entre le nombre d’émargements et de votes, notamment), l’exécutif avait décidé de geler les autorisations de recourir à cette technique de vote.
Le député Le Gac, bien conscient que la Place Beauvau a annoncé en septembre dernier vouloir interdire totalement les machines à voter, se lance ainsi dans un long plaidoyer. Il vante notamment la « fiabilité » de ces appareils, dans la mesure où les opérations de dépouillement seraient « entièrement automatisées et sécurisées puisqu'elles ne sont possibles qu'après la mise en œuvre d'un double dispositif d'authentification électronique, constitué de deux clés actionnées par le président du bureau de vote et un assesseur ».
Le gouvernement dispose théoriquement de deux mois pour apporter une réponse à l’élu.