Le Monde révèle que le siège de l'Union africaine, offert par les Chinois en 2012 à Addis-Abeba (capitale de l'Éthiopie), serait au cœur de larges indiscrétions. Selon plusieurs sources, l'ensemble des données des serveurs qui y sont hébergés serait transféré à Shanghai.
L'équipe informatique se serait aperçue de saturations du réseau entre minuit et 2 heures du matin, en janvier 2017. Selon le quotidien, outre le bâtiment, le système informatique aurait lui aussi été offert directement par la Chine. Il aurait été remplacé par l'Union africaine et les techniciens chinois présents remerciés.
Des micros auraient aussi été trouvés dans certaines pièces, dans ce qui serait une tradition d'espionnage de l'organisation par les puissances étrangères. La Chine répond que ces accusations d'espionnage sont « absurdes », par son ambassadeur à l'Union africaine, Kuang Weilin, sans plus de précisions.