Dans un court billet de blog publié vendredi soir, Twitter donne une nouvelle fois sa position sur l'éventuel blocage des comptes de chefs d'Etats et personnalités politiques.
« Bloquer un dirigeant mondial ou supprimer ses tweets controversés cacherait d'importantes informations que les gens devraient être capables de voir et débattre. Cela n'imposerait pas pour autant le silence au dirigeant, tout en freinant les discussions nécessaires autour de leurs propos et actions » explique la société.
Bien qu'il ne soit pas nommé, Donald Trump est au centre de la polémique. Le président américain s'exprime en effet via deux comptes, l'un officiel et maîtrisé, l'autre personnel et relayant des avis tranchés sur de nombreux sujets. Mais beaucoup accusent Twitter de laisser ouvert un compte qui viole manifestement ses conditions d'utilisation, particulièrement l'appel à la haine avec sa série de tweets sur la Corée du Nord.
Rappelons que le cas de Trump est particulier, au point qu'une proposition de loi américaine souhaitait imposer l'archivage de ses tweets personnels. Il peut en effet à loisir supprimer ses propres messages ou bloquer d'autres utilisateurs. Twitter cherche donc à ménager la chèvre et le chou, en insistant sur l'importance de laisser circuler la parole des dirigeants, sans contrepartie.