Fin novembre, la Russie perdait son satellite Meteor-M 2-1 juste après son lancement (réalisé sans encombre, lui). Il n'est jamais arrivé sur son orbite cible et, au contraire, s'est désintégré dans l'atmosphère avec les 18 autres charges utiles embarquées.
Par l'intermédiaire de son vice-président Alexandre Ivanov, l'agence spatiale Roscosmos donne de nouveaux éléments : « L'algorithme du système de navigation a conclu à une orientation incorrecte pour le décollage de l'étage supérieur du satellite après s'être détaché de la fusée », rapporte l'AFP. L'étage supérieur a alors effectué une rotation dans le mauvais sens, avec les conséquences que l'on connait.
Il s'agirait donc d'un « problème d'algorithme » pour le haut responsable. Insuffisant pour le vice-premier ministre russe en charge de l'espace : « Les résultats de la commission de Roskosmos ne répondent pas à la question principale : comment une telle erreur peut avoir lieu et qui est responsable ? » précise encore l'AFP.
Quelle que soit la raison, c'est un nouveau coup dur pour la Russie, qui enchaine les mauvaises nouvelles. Derniers exemples en date : l'explosion en vol de la mission Progress MS-04 chargée de ravitailler la Station Spatiale Internationale en décembre 2016. En mars de la même année, le lanceur Proton explosait juste après avoir largué la mission ExoMars (sans faire de dégât au satellite TGO et à l'atterrisseur Schiaparelli). En 2014, la défaillance du quatrième étage d'une fusée Soyouz avait conduit des satellites Galileo sur une mauvaise orbite.