Le patron de Facebook livre une nouvelle tribune dont il a le secret, se positionnant comme penseur de l'avenir d'Internet. Son sujet du jour ? La vie privée et son respect, considéré comme vital.
« Il y a fort à faire » déclare celui dont la société est au cœur de certains des plus gros scandales liés à l'exploitation des données personnelles ou à la manipulation de l'information de ces dernières années.
Tout y passe : chiffrement, stockage sécurisé, interopérabilité, aspect éphémère des échanges. En fait, à peu près tout ce qui manque à Facebook depuis sa mise en ligne.
Certains y verront un mea culpa, d'autres de simples promesses en l'air. Mais à lire entre les lignes, en s'attardant sur certains passages, on comprend mieux certaines des motivations du PDG.
La confiance accordée au réseau social par ses utilisateurs est en effet sérieusement ébréchée. Elle est pourtant cruciale pour les affaires. Or, comment faire de Facebook le supermarché du futur, si ses utilisateurs ne s'y sentent pas en sécurité ?
Tout l'enjeu est là, plus que dans la sécurité des échanges avec vos amis ou la protection des lanceurs d'alerte. Il faut continuer à vous donner envie de rester dans les services de Facebook plutôt que d'aller voir ailleurs, afin que les entreprises puissent vous y trouver.
Ainsi, le plus gros défi pour Mark Zuckerberg et ses équipes sera de mettre en musique ces belles paroles. Ce, sans que l'aspect fondamentalement commercial de la démarche ne vienne entamer le projet.
Ainsi, l'interopérabilité sera-t-elle totale, ou limitée aux différentes messageries de Facebook ? L'accès aux conversations sera-t-il totalement privé, ou le réseau pourra-t-il s'en servir pour de la publicité ciblée ? Le confort des utilisateurs sera-t-il de mise, où la place laissée aux entreprises et leurs produits sera-t-elle toujours aussi importante ?
Les réponses apportées feront toute la différence.