Après le graphène et le cerveau humain, l'Initiative phare des technologies futures et émergentes (alias Future and Emerging Technologies ou FET) se donne les moyens de pousser dans la « quantique », au sens large du terme, avec un milliard d'euros sur dix ans pour l'initiative Quantum Technologies.
« Son objectif est de développer les applications des technologies quantiques dans les domaines de la mesure, du calcul, de la simulation ainsi que du traitement et de la communication de l'information, en renforçant les partenariats entre recherche et industrie » explique le CNRS.
Le Centre national de la recherche scientifique détaille un peu plus les quatre piliers de cette initiative :
- Communication quantique : distribuer des clés de chiffrement ayant une preuve de sécurité absolue
- Calcul quantique : dépasser les limites des supercalculateurs classiques et inventer l'ordinateur de demain
- Simulation quantique : découverte de nouveaux médicaments, engrais, ou matériaux innovants pour le transport de l'énergie
- Métrologie et capteurs quantiques : prospection des ressources minières et pétrolières ou analyse de la structure de molécule unique avec de nombreuses applications dans le domaine de la santé ou des communications
20 projets ont ainsi été sélectionnés dont 19 de recherche, détaille le CNRS. Treize s'appuient sur des laboratoires rattachés au CNRS et deux sont coordonnés par des organismes français : PhoQuS (Photons for Quantum Simulation) par l'université de la Sorbonne et ASTERIQS (Advancing Science and Technology through diamond Quantum Sensing) par Thales.
Les 20 projets vont se partager 130 millions d'euros jusqu'en 2021 (jusqu'à 10 millions par projet). « À partir de 2021, 130 autres projets devraient être financés » indique la Commission européenne.