La vie privée est l'un des principaux arguments commerciaux de l'entreprise, qui frappe désormais sans pudeur sur les autres grands groupes américains. Hier, Tim Cook a introduit la 40e Conférence internationale des commissaires à la protection des données (PDF).
Le patron d'Apple prône la minimisation des données, le droit de connaître leur utilisation, celui d'y accéder et celui à la sécurité. Des principes au coeur des lois françaises et européennes sur la vie privée, dont le Règlement général sur la protection des données (RGPD), appliqué depuis mai. Il réclame d'ailleurs une loi fédérale sur la vie privée outre-Atlantique, dans le sillage du RGPD.
« Les plateformes et algorithmes qui promettaient d'améliorer nos vies peuvent en fait magnifier les pires tendances humaines » a-t-il lancé, évoquant « une crise réelle », « ni imaginaire, ni exagérée, ni folle »… dans une attaque contre « le complexe industriel des données », en référence au « complexe militaro-industriel ».
Il déclare même admirer le travail du contrôleur européen à la protection des données, Giovanni Buttarelli, qui vient de publier un plaidoyer pour le futur règlement ePrivacy.
En France, le groupe s'associe à Simplon pour enseigner son langage de programmation, le Swift.
Cook a aussi rencontré Emmanuel Macron, qui souhaite que la société américaine augmente ses investissements directs en France, via des activités à valeur ajoutée, rapporte Le Parisien.
Le chef de l'Etat a aussi parlé des relations entre plateformes et entreprises, sujet d'un règlement européen en gestation, pour mieux répartir la valeur entre géants et développeurs.
Macron espère aussi voir Apple au prochain événement Tech for Good. En mai dernier, il avait réuni une soixantaine de patrons de géants technologiques, qui avaient multiplié les promesses pour l'Hexagone.